vendredi 22 avril 2011

Cortès et Tenochtitlan



Le départ de l'expédition de Cortés

"Cortés ayant été choisi comme général de la flotte, se mit à chercher toutes sortes d'armes (...). Il commanda des étendards et des drapeaux brodés d'or, ajoutant aux armes de notre roi et seigneur une croix sur chaque face, avec une inscription en latin : « Frères, suivons le signe de la Sainte Croix, animés d'une foi sincère avec Elle nous vaincrons. » En même temps, il fit crier ses proclamations (...) afin que toutes personnes qui voudraient aller avec lui aux terres nouvellement découvertes pour en faire la conquête et les coloniser, sussent bien qu'il leur serait donné leur part sur l'or, l'argent ou les bijoux qu'on y gagnerait (...). La nouvelle de l'expédition s'étant répandue dans l'île entière de Cuba, (...) les uns vendaient leurs propriétés pour se procurer des armes et des chevaux (...). De sorte que nous nous réunîmes plus de trois cents soldats à Santiago de Cuba, où s'effectua le départ de la flotte."

(1) Nobles.

Extrait de B. Diaz del Castillo, Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne, La Découverte,1980.

Cortès découvre Tenochtitlan

Cette ville est si grande et si belle que je n’en dirai pas la moitié de ce que je pourrais en dire […], car elle est plus grande que Grenade ; elle st mieux fortifiée ; ses maisons, ses édifices et les gens qui les habitent sont plus nombreux […], et mieux approvisionnées de toutes les choses de la terre, pain, oiseaux, gibiers, poissons de rivières, légumes (…). On y voit des joyaux d’or, d’argent de pierres précieuses et des ouvrages de plumes d’un fini merveilleux […]. Chaque genre de marchandise se vend dans une rue spéciale […]. Parmi [les] temples, il y a un, le principal, dont nulle langue humaine ne pourrait dire la grandeur et la beauté ; car il est si vaste [qu’on] pourrait y installer une ville de quinze cents habitants […].

Lettre envoyée par Cortès au roi d’Espagne.

L'Empereur Moctezuma accueille Cortès

"Quelques-uns nous ont assurés que vous étiez des dieux, que des bêtes farouches vous obéissaient, que vous teniez les foudres entre vos mains, et que vous étiez assoiffés d'or. Cependant je reconnais que vous êtes des hommes comme nous. Ces bêtes qui vous obéissent sont, à mon avis, de grands cerfs que vous avez apprivoisés. Ces armes qui ressemblent à la foudre sont des tuyaux d'un métal que nous ne connaissons pas, dont l'effet est pareil à celui de nos sarbacanes. Nous savons que le prince à qui vous obéissez descend de notre dieu Quetzalcoatl. Une prophétie dit qu'il est allé conquérir de nouvelles terres à l'est et qu'il a promis que ses descendants reviendraient."

Extrait de Cortéz (1485-1547), Histoire de la conquête du Mexique



Les conséquences de la conquête

"Quand les guerres furent terminées et que tous les hommes y furent morts, il ne resta, comme il arrive généralement, que les jeunes garçons, les femmes et les fillettes. Les chrétiens se les partagèrent. (...) Le soin qu'ils prirent des Indiens fut d'envoyer les hommes dans les mines pour en tirer de l'or, ce qui est un travail considérable ; quant aux femmes, ils les plaçaient aux champs, dans les fermes, pour qu'elles labourent et cultivent la terre, ce qui est un travail d'hommes très solides et rudes. Ils ne donnaient à manger aux unes et aux autres que des herbes et des aliments sans consistance ; le lait séchait dans les seins des femmes accouchées et tous les bébés moururent donc très vite. Comme les maris étaient éloignés et ne voyaient jamais leurs femmes, la procréation cessa. Les hommes moururent dans les mines d'épuisement et de faim, et les femmes dans les fermes pour les mêmes raisons. Ainsi disparurent tant et tant d'habitants des îles, et ainsi auraient pu disparaître tous les habitants du monde.

Bartolomé de Las Casas, Très brève relation de la destruction des Indes, 1552

mardi 19 avril 2011

Le voyage de Magellan

le Traité de Tordesillas

Le traité de Tordesillas est un traité international établi le 7 juin 1494 pour établir le partage du Nouveau Monde, entre les deux puissances coloniales émergentes, l'Espagne et le Portugal, avec pour ligne de partage un méridien nord-sud localisé à 370 lieues (1 770 km) à l'ouest des îles du Cap-Vert.

Toutes les terres découvertes situées à l'ouest du méridien reviennent à l'Espagne, celles à l'est revenant au Portugal.

L'Empire Byzantin (histoire)

HISTOIRE

En 330, après avoir rétabli l'unité de l'Empire romain, Constantin Ier le Grand fonde la ville de Constantinople, la « Nouvelle Rome », sur le site de l'antique Byzance. Il va ainsi contribuer à déplacer le centre de gravité de l'Empire romain vers l'Orient. Cependant, il faut attendre le partage de l'Empire entre les fils de Théodose Ier, Honorius et Arcadius, en 395, puis l'effondrement de sa pars occidentalis (sa partie occidentale), sous les coups des grandes invasions, pour que se constitue l'Empire romain d'Orient. C'est cet empire que nous appelons Empire byzantin.

Pour ses dirigeants, comme pour ses sujets, le nouvel Empire, unique héritier de l'antique Empire romain, ne cessera jamais d'être « romain », même si une culture spécifique s'y développe progressivement pour lui créer son caractère gréco-oriental proprement « byzantin ».

Source : http://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/byzantin/110703

> L'Empire byzantin au Moyen-Age : http://classes.bnf.fr/idrisi/monde/byzance.htm

Empire Ottoman (carte)

L'Empire Byzantin (Carte)

L'Empire Byzantin en 1270


La basilique Sainte-Sophie

La Basilique Sainte-Sophie (Hagía Sophía) était la principale église de Constantinople.














Coupe de Sainte-Sophie








Plan de la basilique sous Justinien (Ve-VIe siècle)









D'autres images : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Sophie_%28Constantinople%29#Images

lundi 18 avril 2011

Les décisions du Sultan Mehmet II après la prise de Constantinople


« Avec la permission du Sultan, les troupes pillèrent la ville durant trois jours et trois nuits (…) Le troisième jour, les hérauts de la cour sublime firent connaître la volonté de Mehmet, c’était que les soldats cessassent le pillage. Par les soins du monarque fortuné, la poussière du combat fut abattue, l’épée de la guerre suspendue. Par ses efforts généreux, on entendit, au lieu du bruit détestable des cloches, la profession de foi musulmane et le cri, cinq fois répété par jour , de la religion du prophète »

d’après le chroniqueur turc Saad Uddin, extraits du Diadème des histoires, fin du XVIe s

« Le Sultan entra dans la cité et, observant l’horizon, admira son ampleur, sa situation, sa grandeur et sa beauté (…), il considéra également la disposition du port, et de ses arsenaux et à quel point toute la cité avait été construite de façon ingénieuse et habile, aussi bien les bâtiments que leurs ornements. Quand il découvrit l’ampleur des massacres ainsi que les ruines des édifices de la cité dans son ensemble, son cœur s’emplit de compassion et il regretta la destruction et le pillage.

extraits de Histoire de Mehmet II le conquérant, par le chroniqueur grec Kritovoulos, qui, après avoir été au service de l’empereur byzantin, passa à celui des Ottomans.

NB : Sur les 40000 à 60000 que comptait la ville à la veille de la conquête, la moitié a alors disparu, massacrée, réduite en esclavage, ou enfuie.

source : ac-paris.fr